Le supermarché des mecs

Incroyable ! Cet épisode de Zone Interdite sur les filles libérées. Ce qui est incroyable, c’est le « topic ».
En guise d’introduction, on nous parle du supermarché des mecs, et c’est vrai, en y repensant, plus d’une fois j’ai vu sur Facebook la pub « Mettre un homme dans son caddie », et, à les entendre ça marche !
Dites moi, quelqu’un a-t-il une définition exacte du mec du jour ? Est-ce qu’un mec en promotion vaut mieux que le soldé ? Et un mec tombé du camion, ça existe ? Sans extension de garantie je suppose ?
Je doute que l’on soit hystérique d’impatience avant le lâcher de nouveaux arrivages, contrairement à l’euphorie provoquée par la collection Isabelle Marant chez H&M.
J’ai déjà oublié ce que signifie le « R » de PQR (Plan Cul R…) du topo de l’émission. Ça va me revenir. Mais vous l’aurez compris, il s’agit donc de suivre les péripéties de ces consommatrices assoiffées de conquêtes et de sexe, ou plus exactement les « prédatrices », pour reprendre le terme de l’émission (ça me revient plus vite que prévu, R pour Régulier).
PQR = sexfriend ?
Au 21ème siècle les gens ont-ils si peur de l’amour ou c’est moi qui suis une romantique attardée, voire larguée voire ringardisée par mes « amies » les prédatrices ?
Parce que là, j’entends parler de PQR, de craquage du genre j’ai-un-petit-faible-mais-ce-ne-sera-pas-de-l’amour.
Nous y voilà, certaines avouent avoir peur de l’amour. L’ont-elles seulement connu ? A mon sens, être amoureux c’est tout de même une sensation beaucoup plus forte – aussi abstraite soit-elle – que cette escalade de plaisirs éphémères, certes délicieux mais light.
Tellement forte qu’il en deviendrait impossible d’assumer ses sentiments ?
On se penche deux secondes sur les synonymes de séduction, j’aime beaucoup enchantement et ensorcellement, c’est vraiment cela, cette attirance, cette découverte, cette alchimie… mais gare au désenchantement.
Je ne m’éloigne pas tant que ça du sujet puisque les prédatrices, d’après moi, anticipent tellement ce désenchantement qu’elles préfèrent consommer et jeter tout de suite après.
On peut donc aimer la séduction et cumuler les aventures, mais être amoureux c’est autre chose. A ce propos, c’est quoi « être amoureux » ? Quand on aime, croyez-moi, c’est bien réel. N’ayons ni peur ni honte de cette vision qui peut paraître très fleur bleue au premier abord. Il s’agit de cette joie inexplicable qui nous emplit dès qu’on l’aperçoit, qu’on l’entend, qu’il nous couve d’un regard qui nous fait chavirer, je ne parle même pas de l’instant où il nous prend dans ses bras, et… j’arrête là !
Paradoxalement, l’amour est si fort que certains ont peur d’être dépendant de leurs sentiments, et donc de l’être tant chéri. L’amour, une faiblesse du cœur ? Les prédatrices, fortes parce qu’en total maîtrise de leur sexualité ?
Je n’ai rien contre les prédatrices qui ne veulent rien construire, c’est un choix, pour preuve,  je suis la première à trouver dommage que les filles aient tendance à se projeter trop rapidement au début d’une relation, à vouloir construire tout, tout de suite, au lieu de profiter de l’instant présent, le reste suivra (si si, si tout se passe bien, le reste suivra) ! Je ne reviens pas sur mon ancien post « L’agressivité sexuelle d’une fille cache t-elle une faille » mais il y a un problème quelque part là.
D’une part, c’est insupportable ces hommes qui ne supportent pas les dragueuses ou les filles qui disent clairement ce qu’elles veulent, messieurs, il y a encore un travail d’évolution à faire de ce côté là.
Ils sont apparemment déstabilisés par les filles qui entrent directement dans le vif du sujet ou qui leur font du rentre dedans. Certains (pas tous, heureusement) sont encore restés dans de vieux schémas où ils estiment que c’est à l’homme de faire le premier pas, du coup ils ne savent pas «  jusqu’où ils doivent être Homme et quand ils cessent d’être Homme » (sic !).
D’autre part, dans cette accumulation d’aventures, j’y vois également beaucoup de solitude, mais comme je l’ai déjà dit, c’est un choix de vie. Après tout, notre culture, notre éducation nous a inculqué un schéma traditionnel de construction de la vie d’un couple, mais personne n’y est contraint.
Bien entendu, on ne peut pas construire sur le long terme avec chaque personne que l’on rencontre, surtout si ils sont nombreux, mais là, on est dans l’extrême : certaines estiment qu’elles doivent mener le jeu, j’entends par là que tout est prédéfini à l’avance, il n’y a pas de place pour l’improvisation ou les (bonnes) surprises.
Une des protagonistes a pour habitude de rentrer chez elle une fois qu’elle a consommé « sa proie » car elle ne supporte pas de prendre son petit déjeuner avec ses amants d’une nuit.
En somme, elle évite la confrontation de la scène du petit déjeuner qui ne ferait que prolonger ce sentiment d’hypocrisie car elle sait très bien qu’elle ne reverra pas cet homme.
Bien ! Tout ça me rend nostalgique du romantisme. Vraiment. Lorsque l’on n’avait pas peur de tomber amoureux, où l’on exprimait ses sentiments, où l’on vivait sous le feu de la passion, où l’on craquait furieusement, où l’on était raide dingue !
Ok, la peur de l’amour cache certainement la peur de souffrir, mais l’on n’a rien sans rien, et il y a des histoires qui valent la peine d’être vécue, et qui – aussi surprenant que cela puisse paraître – peuvent durer ! Même dans le bonheur on souffre ! L’être aimé à l’autre bout du monde et qui nous manque est une forme de souffrance. Par exemple ! Nous sommes tous vulnérables, le tout est de savoir l’accepter, on ne peut pas tout contrôler – et c’est une fille qui se mue de jour en jour en véritable control freak qui vous parle – j’aime cette « abstraction », notre époque avancée n’a pas de remèdes aux blessures de l’amour, je ne vois que le temps, mais est-ce la raison profonde qui pousse certaines filles à ne pas « prolonger » ?
Bien-sûr, nul n’est obligé de jouer les prolongations, au contraire diraient certains, mais l’émission montre des femmes qui d’après moi en font une obsession, pire, une règle de vie, et pour ma part, je trouve ça dommage. Quand elles sortent, il n’est question que de cela, elles ont un besoin vital de séduire.
Ils ne s’agit pas tellement de filles qui ont si souffert qu’elles en sont blasées, désillusionnées, qu’elles se surprotègent, ne veulent plus entendre parler des hommes. Non, au contraire, des hommes, il en faut, beaucoup, vite fait, et bien fait.
A prolongations, je préfère parler d’affinités. Clairement, il y a des personnes avec qui je sais déjà qu’il y a comme une sorte d’incompatibilité.
En revanche, au risque d’être taxée de fille old school, les sex friends, très peu pour moi !
Chacun sa définition, et d’après la leur, je crois que je n’en aurais jamais. Dans l’émission, les sexfriends sont vraiment amis, ils vont au ciné, au resto, se consacre du temps comme on en consacre à un ami, s’appellent, et quand ils ont besoin de sexe, hop, un petit texto.
J’ai du mal à le concevoir, dans le sens où j’aime avoir des rapports sans ambiguïtés avec mes amis masculins, du coup, j’ai tendance à dissocier « sex » et « friend ». A la limite des « booty call » oui, car là on ne s’appelle que quand on a envie de sexe, et c’est très bien comme cela. Dans le doute, je ne suis pas certaine qu’on puisse avoir des « booty call » à disposition toute une vie. Ou alors je suis définitivement à la rue !
Dans toute cette histoire, j’ai omis de dire que la différence fondamentale entre un homme et une femme c’est qu’un homme est plutôt (voire complètement pour certains) chasseur et une femme cherche à s’établir. Représentation démentie par le reportage. Je dirai démentie par une minorité de femmes, où peu d’entre nous se reconnaisse. Et pour cause ! Ce sont des sur-consommatrices. Elles en veulent toujours plus.
Perso, dans mon caddie, je n’ai mis aucun mec, non, je reste assez tradi pour le coup, par contre je veux bien des kilos de sucreries et autres gourmandises comme des pots de barbe à papa ou des croquants au chocolat… on ne peut pas se refaire !
Au fait, pour la santé, évitez de manger trop gras, trop salé, trop sucré, pratiquez une activité physique régulière.
Traduction : s’il est pas mal du tout, avec juste ce qu’il faut de virilité et un brin de fantaisie sans oublier une bonne endurance en sport de chambre… à saisir, stock limité !!! Sur ce, bonne dégustation !

2 Comments

  • Posted 14 novembre 2017 17h50
    par thierry

    Bonjour, Bien vu ce texte. Surtout il est impossible d’établir de généralité en matière de relations humaines telles qu’elles soient. On devrait peut-être juste parfois se fier à notre instinct et nos envies sans trop se soucier de notre éducation sociale.

    • Posted 15 décembre 2017 20h15
      par Andrea Owen

      Merci Thierry. Sauf que parfois c’est difficile pour certains qui sont très marqués par leur éducation sociale justement d’écouter leurs envies.

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